On conseille rarement d'utiliser des images de haute qualité.

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Probablement parce que n'importe qui est capable d'arriver à cette conclusion tout seul.

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Hélas pour toi, je suis la fille spirituelle de Socrate, un philosophe qui faisait tellement ch!er les gens avec ses questions que ça lui a coûté la vie.

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Voici donc ma question du jour (en espérant y survivre):

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D'où te vient la croyance qu'une image de haute qualité, c'est mieux qu'une image de basse qualité?

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Déja, la notion de haute qualité est problématique, parce que basée sur des critères purement subjectifs.

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Je vais pas entrer dans les détails (ce serait long et chiant), mais disons que, faute de mieux, on doit se contenter d’une définition approximative:

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Une image de haute qualité est une image qui a l’air d’avoir coûté cher.

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Dans 90% des cas, une image de qualité professionnelle est une bonne option. (C’est pour ça que j’ai inclus ce point dans la checklist OMG!)

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Mais… parfois…

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Une image d’aspect ouvertement amateur peut servir encore mieux ta communication.

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Déjà, rappelons qu’une image HD, ça pèse lourd.

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Une image haute définition, c’est un fichier avec beaucoup de pixels. Et les pixels, ça pèse un âne mort.

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Solution évidente:

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Sacrifier une partie de la qualité au moment de la mise en ligne.

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Or, une image HD qu’on a forcée à ne plus être HD… ça peut être assez vilain.

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C’est une image qui est, par définition, conçue pour donner beaucoup d’informations. Compresse-la, ou réduis sa taille, et la lisibilité en pâtit.

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Sur le plan de la communication, c’est pas terrible.

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Si tu te retrouves à compresser ton image au point que ça fasse “cheap” et qu’elle devienne difficile à déchiffrer, il vaut mieux ruser:

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Utilise une image plus sobre qui contient, de base, moins de pixels.

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Du style: une illustration vectorielle avec des aplats de couleurs simples. Ou une icône.

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(Astuce: pour décorer un fond de page, entre autres surfaces, les patterns / motifs sont parfaits)

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Mais au-delà des simples contraintes techniques, il y a aussi une question de sens.

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Voici un meme fraîchement sorti de mon feed Facebook:

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Et dans un autre style, voici un échantillon du webcomic Cyanide & Happiness:

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Est-ce que ça te semble être des images de haute qualité?

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Pour moi, non:

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La première est pixelisée, mal cadrée, avec un bord rouge dégueulasse et un texte plaquée dessus sans se soucier du style.

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Et la seconde est composée dans un style d’illustration tellement basique que même moi, je serais capable de le reproduire.

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Est-ce que ce manque de “professionnalisme” empêche ces images de trouver leur public?

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Pas vraiment, non.

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2 jours après sa mise en ligne, la première image totalisait 1600 likes et 138 partages.

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Quant à Cyanide & Happiness, c’est une énorme référence sur le net anglophone. 12 millions de followers sur Facebook. Une série télé de 4 saisons. 3 jeux de société. Et même des éloges dans le journal The Telegraph, en 2009.

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Ces images seraient-elles encore meilleures si elles étaient belles? J’en doute.

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Pour paraphraser McLuhan, le médium, c’est le message:

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Si tu changes la façon dont un message est transmis, tu changes aussi le message lui-même.

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On peut faire un parallèle avec des courants musicaux créés en opposition à la musique pop aseptisée, comme le garage rock ou le lo-fi. Retire le côté “sale” et volontairement amateur de ces sons, et ils perdent tout leur charme.

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Bref:

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Utiliser des images de la plus haute qualité possible n’est pas toujours la meilleure stratégie.

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Tu dois prendre en compte à la fois le message que tu veux faire passer, les contraintes techniques, et les attentes de ton public cible.

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​Connaître ton archétype de marque peut t’aider: une image de basse qualité passera très bien pour une marque Rebelle ou Amuseur, mais beaucoup moins pour une marque Leader ou Séducteur….

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Le power-up de la semaine

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Je fais une mini promo de 3 jours sur la méga-checklist Oeil Magique de Graphiste! que j’ai évoquée au début de ce mail. C’est l’occasion ou jamais de reprendre le contrôle de ta communication avec ton logiciel de création graphique préféré ;)