Ça fait 300 000 ans que notre espèce existe.

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Possiblement autant qu'on se raconte des histoires avec un début, des péripéties et une fin.

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Et pendant tout ce temps, on n'a encore jamais trouvé de meilleure manière d'intéresser les gens. Ce serait dommage de passer à côté d'une telle aubaine, non?

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Représente-toi en conteur autour d'un feu de camp. Les flammes crépitent. L'obscurité se ressert autour de toi et de ton audience.

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Tu entreprends de lui raconter une anecdote absolument incroyable, avec à la clé une leçon qui va changer sa vie.

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Les gens qui t'écoutent se penchent vers toi, les yeux écarquillés.

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Et là… c'est le drame: tu as un trou de mémoire.

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Ben oui, mais c'est de ta faute aussi, pourquoi t'as choisi une anecdote aussi compliquée? >-<

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Tu n'es plus très sûr de l'ordre dans lequel les évènements s'enchaînent. Et puis le personnage que tu viens de mentionner, tu réalises qu'il est arrivé trop tôt dans l'histoire.

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Alors tu bafouilles, tu reviens en arrière, tu te corriges, ah et puis aussi, il faut absolument que je vous parle de l'enfance de tel ou tel personnage, c'est important pour ce qui va suivre…

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Trop tard. Le charme est rompu. Les gens se mettent à bâiller.

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Eux aussi ont perdu le fil.

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Et encore, là, tu es leur seule source de distraction.

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Mais imagine dans la vraie vie, sur internet, où les gens ont les facultés de concentration d'un collégien qui sort d'un cours de maths de 4 heures.

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Une bonne histoire ne repose pas sur la complexité. Ni même sur l'originalité.

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Elle repose sur la clarté et la cohérence.

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Le cerveau humain adore la simplicité. Les enchaînements logiques qui ne consomment pas de jus de cerveau.

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Donc fais simple. Dans tes tes textes comme dans tes images.

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Quelques astuces:

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On attribue souvent cette phrase à Coco Chanel. L'attribution est douteuse. L'idée de fond, elle, ne l'est pas. Avant de cliquer sur le bouton "valider", retire un élément de ta communication qui n'est pas nécessaire à la transmission de ton message.

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• Parle à l'électorat de Donald Trump

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les spécialistes estiment que l'accession de Trumpinou à la présidence a été largement aidée par sa capacité à parler aux gens comme si c'était des enfants de 10 ans.

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Les mauvaises langues diront que c'est parce que son cerveau a arrêté son développement lorsqu'il avait lui-même 10 ans… Mais peu importe comment il y arrive. Le fait est que ça marche.

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Pas de jargon. Des phrases et expressions courtes et répétées ad nauseam. Des métaphores punchy. De l'humour (quand ça s'y prête, hein).

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Communique comme si tu parlais à tes enfants (mais sans les prendre de haut), et ton audience t'en sera reconnaissante.

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• Embrasse l'inattendu

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On se souvient d'autant mieux (et on a d'autant plus envie de partager) des histoires qui nous ont surpris. Et si tu t'inspirais des nouvelles à chutes pour conclure un post ou un article de blog?

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• Soigne les extrémités

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A l'école, on m'a appris que l'intro et la conclusion d'un devoir étaient particulièrement importantes.

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Une mauvaise intro met le correcteur de méchante humeur. Une mauvaise conclusion lui laisse un sale goût dans la bouche.

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Même principe pour ta communication, sauf que, contrairement aux correcteurs, ton audience n'est pas payée pour t'écouter, donc c'est encore plus important.

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Si avec ça, ton audience ne se relève pas la nuit pour lire / écouter / regarder tes contenus, je comprends plus rien.

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Pour t'aider à prendre en main ta communication:

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