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4 conseils (que tu n'aimeras peut-être pas) pour créer un bon logo

Published about 1 year ago • 3 min read

Un logo est un élément de design particulièrement intéressant.

A moins qu'elle ne soit particulièrement hideuse ou audacieuse, le grand public a rarement des choses à dire au sujet d’une bannière de pub ou d’une affiche… même si la marque dont il est question est connue.

Par contre, demande à une personne lambda ce qu’elle pense du nouveau logo de sa marque préférée, et là, il y a de bonnes chances qu’elle ait un avis bien tranché.

Le logo, c’est le point de rencontre ultime entre 3 partis: la marque, le graphiste et le grand public. Et cette rencontre est souvent source de frictions et d’incompréhensions mutuelles, en particulier entre le graphiste et le grand public.

Laisse-moi te présenter 4 principes de graphisme mal-aimés des profanes qui s’appliquent spécifiquement à la création de logos:

1- La simplicité est la forme ultime de la sophistication.

Mon pote Léonard de Vinci me l’a dit, et il s’y connaissait en art visuel (même si, reconnaissons-le: il aurait été un horrible marketeur).

2- Résiste de toutes tes forces à la tentation de faire de ton logo une autobiographie exhaustive.

On n’est pas dans un roman de Pérec:

L’inventaire figuratif, on oublie.

Le rôle de ton logo est d’être mémorable, tant par sa singularité que par sa facilité de mémorisation.

Même ta grand-tante Bertille avec son début d’Alzheimer devrait pouvoir le dessiner de tête.

3- Ne cède pas à la tentation des clichés faciles.

Ton logo devrait servir les intérêts de ton entreprise… pas ceux de l’ensemble de ton secteur d’activité.

Imaginons par exemple que tu es… heu… graphiste (ouais, je suis allée le chercher loin çui-là).

Quelles sont les idées de logos appropriés qui te viendraient à l’esprit, spontanément? Une palette de peinture? Un nuancier de couleurs? Une pipette? L’icône de l’outil “plume” dans un logiciel vectoriel?

Parfait: tout ça, c'est POUBELLE.

Si ton logo ressemble à un émoji qu’un blogueur pourrait employer dans un article qui parle de ton métier, il y a des chances qu’il soit beaucoup trop générique pour te représenter.

Tu peux te servir de ce genre de symboles comme point de départ, mais dans ce cas, tu devrais leur apporter une touche d'originalité pour qu’ils deviennent TES symboles à toi.

Un logo, c'est un élément d'identité visuelle, après tout… Si c'est trop facile de recréer le tien par hasard, ça vaut le coup de s'interroger sur sa pertinence.

4- Ne crée pas un logo trop lourd de sens.

Quand on y pense, c’est quand même fou qu’une marque un peu connue ne puisse pas changer de logo sans que ça fasse débat…

Logo trop différent du précédent: c'est une trahison!

Logo qui ressemble trop: c'est du gâchis d'argent!

En réalité, un logo s’apparente à une éponge émotionnelle. Tu projettes inconsciemment ton expérience personnelle d’une marque sur les éléments de son identité visuelle... tant et si bien qu’ils finissent par devenir une partie de ta propre histoire.

Du coup, le jour où le logo qui t'était si familier disparaît, c’est comme si on t’enlevait une petite partie de toi.

Ce que ça implique, c’est qu’un logo devrait moins se soucier d’être ou de paraître que de recevoir.

Si, de base, tu lui donnes un trop gros poids émotionnel ou narratif, ou une trop grande complexité visuelle, tu lui mettras des bâtons dans les roues. Si c'était une vraie éponge, ce serait comme la "pré-charger" d'eau avant de laisser ton audience s'en servir pour essuyer une table: aucun intérêt!

Finalement, c’est un peu le même problème que lorsqu’un auteur de romans doit nommer ses personnages. Un nom aussi neutre et banal que Harry Potter ne ridiculise pas son porteur, et ne l’enferme pas dès le départ dans un rôle. Ça rend l'entrée dans son histoire un peu plus facile et dénuée d'idées préconçues que s'il s'était appelé Adolf Staline ou Jean Bonbeurre...

En résumé:

Crée un symbole distinctif, qu’on ne puisse pas confondre avec un autre, mais fais-le aussi simple que possible et sans lui mettre trop la pression.

Un bon logo commence souvent par avoir l’air décevant. Et puis, avec l’usage, les gens se l’approprient, et le chargent de leurs propres émotions. C'est là qu'il prend toute sa valeur, jusqu'à éventuellement devenir une sorte de relique sacrée.

De manière générale, la fonction du graphisme n’est pas de créer la marque. Plutôt:

C’est à la marque d’imposer ses contraintes à la forme.

En gros:

Pense traduction plutôt que création.

Le power-up de la semaine

Crée-toi une fiche pour chacun de tes clients dans ce répertoire au format A5, et note leurs achats passés + les infos importantes les concernant pour avoir une vision d’ensemble de votre histoire commune. Parfait pour mieux connaître ton client idéal et travailler sur ton expérience de marque!

🌈 ALiC!A, n.f.

Graphiste ascendant linguiste adepte de la loi de Pareto (20% d'efforts pour 80% de résultats). Traductrice de formation et dompteuse d'intelligences artificielles, je surfe sur la vague des progrès technologiques pour obtenir toujours plus en faisant toujours moins. Pour t'abonner à mes idées, c'est par là ⬇

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